Gérald Fillion de Radio-Canada ou l’assujettissement volontaire

  • Le reflet véritable de nos médias soi-disant objectifs et indépendants

Oui, les médias en Russie, en Chine, en Iran, à Cuba ne sont pas indépendants du pouvoir politique, mais admettez avec moi que les nôtres au Québec, aux États-Unis et en Occident ne sont pas mieux. Étant la propriété de milliardaires et de transnationales, ils sont dépendants du pouvoir économique et du pouvoir politique pour ceux détenus par le gouvernement qui nomme les dirigeants, comme à Radio-Canada par exemple. J’espère que l’on est d’accord avec ça ? Vous n’avez qu’à lire et à écouter nos journalistes, chroniqueurs et éditorialistes pour vous rendre compte qu’ils versent tout le temps dans la propagande en montant en épingle les bienfaits de l’idéologie capitaliste, en critiquant parfois, mais gentiment, leurs petites limites et en ramassant vigoureusement et généreusement les taxes des systèmes sociales. Par exemple mes amis, avez-vous déjà vu passer un article ou un reportage disant du bien des services publics et des entreprises à propriété collective en Chine, à Cuba, en Iran et en Russie ? Non, dans ces pays, tout est mauvais. Un média digne de ce nom, surtout s’il se prétend totalement libre de qui que ce soit, a pour rôle de sensibiliser, de conscientiser et d’informer les lecteurs et les auditeurs : pas de les intoxiquer, de les aliéner et d’amener chez eux soumission et résignation au désordre établi déterminé par la classe capitaliste dominante. Merci de me donner encore une fois raison ce qui peut agacer certains. Que voulez-vous, c’est ça qui est ça et ne laisser pas, je vous en prie, la jalousie vous emporter comme me le disait mon ami et mon frère Michel Chartand.

  • Allons droit au but avec le chef d’œuvre de Gérald Fillion de Radio-Canada publié le 10 janvier 2024

Le texte de Gérald Filion du 10 janvier 2024, bourré de faussetés et de préjugés sommaires, s’intitulait : « L’arrogance de l’industrie pétrolière ». L’expert-économiste était bien fâché de la dernière hausse soudaine de 20 cents le litre du prix de l’essence. Mais comme il le dit, y’a rien à faire contre les lois naturelles du marché que ce soit au niveau des aliments, des médicaments, des tarifs de l’Internet et du cellulaire, des taux d’intérêt et des frais bancaires et évidemment de l’essence. Drôle de marché et de concurrence quand les pétrolières augmentent toutes leurs prix en même temps et au même montant. Ça, ledit spécialiste économique n’en parle pas. Jamais au grand jamais il ne va parler de cartel organisé et du fait que l’on se fait continuellement braquer et taxer par des transnationales occidentales, massivement étrangères, qui se sont approprié notre pétrole avec la complicité de nos élus. Faut être colonisé à l’os pour accepter passivement de se faire arnaquer sans vergogne et de laisser sortir du pays l’argent récolté sur notre propre ressource naturelle. Vous le savez, le Canada est un des plus grands producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz au monde produits en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve. Oui, ce sont des impôts que vous payez à ces escrocs. De même, le démagogue ne parle pas de l’impact de la spéculation et des spéculateurs sur le pétrole, les minéraux et les céréales qu’il faut interdire.

  • Gérald ressort toujours la même cassette identique à celle des pétrolières

Aie Gérald, sois sérieux et arrête de nous prendre pour des imbéciles. Pour expliquer la dernière hausse du prix de l’essence, Gérald nous pond encore la même maudite rengaine qui représente une insulte à l’intelligence : « Il y a des facteurs fondamentaux (sic) qui peuvent expliquer les mouvements du prix pétrole comme l’essence d’été et les tensions géopolitiques (sic) qui causent de l’incertitude ». Me semble que ça fait redondant comme « justification ». Je le répète, le Canada est plus qu’autosuffisant en pétrole. En quoi ce qui se passe en Iran, en Ukraine, en Israël et au Yémen devrait-il affecter le prix de notre propre essence ? On n’en importe pas Gérald, on en exporte. Peux-tu au moins comprendre ça ?

  • Gérald est-il en plus aveugle ?

Oui, Gérald est dans tous ses états et va même jusqu’à larguer cette autre énormité : « Peu d’entreprises peuvent se permettre un tel affront : « Gerry, c’est pas seulement un affront, c’est du vol institutionnalisé. Puis mon cher Gérald, il n’y a pas seulement les pétrolières qui agissent comme ça à leur guise. Eille, es-tu un journaliste qui scrute l’économie, oui ou non ? Peut-être oui, mais avec des œillères. Gérald, les épiciers, les GAFAM’s, les banques, les pharmaceutiques, les firmes de télécommunications, etc. font de même. Notre ami Gérald croit encore au récit angélique du système d’économie de marché dans lequel il y a des milliers d’entreprises qui se font une vive concurrence et qu’il n’y en a aucune, ou une poignée, qui contrôle le tout. Dans ce beau système enchanteur, il n’y a pas de cartel, aucun oligopole et surtout pas de monopole privé. Les monopoles existent seulement quand c’est de propriété publique. Il n’y a aucune qui est plus grosse que l’État et qui finance les partis politiques. Ça, c’est la vertu démocratique relayée par Gérald et ses semblables.

  • Faut laisser le marché agir « librement »

Ça n’a pas aucun bon sens ce que dit Gérald Fillion dans son homélie évangélique. Vraiment à la fois enrageant et consternant. Et croyez-moi, Gérald n’est pas le pire de son espèce. Alors, quoi faire pour arrêter de se faire plumer ainsi avec notre propre pétole par des firmes étrangères ? Bon, Gérald nous dit que dans ce cas : « Il est inutile (sic) de penser que l’État va contrôler le prix de l’essence (et pourquoi pas Gérald ?), à moins de nationaliser toute l’industrie ( et encore pourquoi pas Gérald, car le pétrole est une ressource naturelle qui appartient de fait à tous ?). Donc, si on te suit bien mon cher Gérald, il n’y a rien que l’on peut faire contre la vraie dictature du marché dans pas seulement le pétrole, mais aussi des banques, des pharmaceutiques, des épiciers, dans le numérique (GAFAM) et les communications (Bell, Telus, Rogers et Videotron).

  • Comme solution, Gérald accouche d’une petite souris

Tellement naïf la recommandation « musclée » de Gérald qui ne règlera absolument rien. Gérald qui ne règlera absolument rien. Gérald dit : « Il est certainement envisageable d’exiger (sic) de la part des pétrolières une plus grande transparence et une plus grande prévisibilité dans l’établissement des prix afin d’éviter les variations trop brusques ». Oui aux hausses continuelles et injustifiées du prix de l’essence, mais pas trop brusques. Pis, faudrait que les voleurs nous avertissent à l’avance du moment qu’ils vont nous faire les poches. Vraiment « révolutionnaire » Gérald comme solution. Continue à écrire de telles petitesses et toi aussi, comme d’autres avant toi, tu recevras l’invitation d’un parti politique ou d’une belle grosse compagnie privée. Gérald conclut en disant que : « Les gouvernements devraient intervenir pour encadrer (sic) les variations brutales de prix et pour obliger (sic) les pétrolières à mieux informer le consommateur des mouvements à l’œuvre ». Je m’excuse, mais j’en peux vraiment pu. C’est trop d’insignifiance pour moi. Oh, oh, Léo calme toi le pompon.

  • Faut créer Pétro-Québec, voilà la solution

Pétro-Québec, une société à propriété collective, aurait pour mission, pas d’extraire du pétrole, mais de l’importer de l’étranger afin que ce ne soit plus les pétrolières, qui sont intégrées verticalement (extraction, production, raffinage et détail), qui décident d’où on va l’acheter et à quel prix. Bien évidemment, elles l’acquièrent de leurs filiales et apparentées présentes un peu partout dans le monde à des prix de cession interne favorables pour la compagnie mère : Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco, Total, Shell, etc. Pour une fois, il y aurait une véritable concurrence. Pétro-Québec demanderait des soumissions de plusieurs pays comme la Russie, l’Iran, le Venezuela, le Brésil, etc. et choisirait le fournisseur qui affiche le plus bas prix. Venez pas me dire que c’est mon côté socialiste qui ressort une fois de plus. L’Inde, le Pakistan, la Chine et d’autres le font. Pourquoi pas nous ? L’Iran, la Russie et le Venezuela continuent à vendre leur pétrole à l’étranger malgré les sanctions et les embargos de pays occidentaux. Mais à quel pays vendent-ils leur pétrole et à quel prix ?

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