Mes chicotements concernant Paul St-Pierre Plamondon

  • S.V.P., ne me criez pas des noms : merci

Je sais que vous aimez bien l’actuel chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. Une personnalité agréable qui est tout le contraire des faces à claques Pierre Fitzgibbon, Jean Charest, Monique Jérôme-Forget, Gaétan Barrette, Lucien Bouchard et Cie. Hypocrites et menteurs, ces préposés aux commandes patronales.

Tout comme Gabriel Nadeau-Dubois, que l’on aime bien ramasser ces derniers temps, Plamondon est calme, pondéré et respectueux. Des qualités faciles à avoir quand on est dans l’opposition. Une fois au pouvoir, les comportements et les idées changent souvent. C’est à voir, car Paul St-Pierre Plamondon a l’immense mérite d’avoir sorti le PQ des limbes et c’est lui qui va le porter au pouvoir en 2025. Au moins avec le Parti québécois, on peut compter sur eux pour défendre énergiquement notre langue qui se meurt au même rythme que l’égalité des chances assurée par un État digne de ce nom. Le déclin du français voulu par le patronat, le Parti libéral du Québec, qui doit sa survie à ses comtés anglophones et allophones, et aux libéraux et conservateurs à Ottawa est amplifié par la venue constante de pseudo-réfugiés, d’étudiants, de travailleurs et d’immigrants qui préfèrent l’anglais au français. Oui à l’immigration, mais de francophones ou de latinos d’Amérique. Bon, jusque là ça va ?

  • Je me pose toutefois des questions sur sa véritable nature

Je me demande sérieusement si St-Pierre Plamondon est un progressiste sincère de longue date ou simplement un de ces opportunistes, qui sont, hélas, très nombreux en politique. Aie, avant de sacrer après moi, veuillez écouter ce que je vais vous dire : il y a vraiment matière à se poser des questions, à moins que…

En 2013, Paul St-Pierre Plamondon a cofondé, avec nulle autre que la ministre libérale fédérale des Affaires étrangères et ex-candidate à la mairie de Montréal, Mélanie Joly, une charmante dame issue de l’industrie marketing structurelle qui a cette qualité intrinsèque et structurelle de parler beaucoup pour absolument ne rien dire de substantiel et de sérieux, le regroupement de jeunes professionnels diplômés universitaires nommés très pompeusement « Générations d’idées ». Évidemment que l’on peut avoir des amis qui sont portés par la grosse droite, mais de là à s’associer avec eux (comme Mélanie Joly) pour fonder un groupe de « réflexion », là je suis en droit, du moins je le crois, de me poser des questions. Tellement superficielle Mélanie et très imbue de sa petite personne. Paul St-Pierre Plamondon et Mélanie Joly, qui est loin d’être une indépendantiste, sont-ils encore amis ? Tiens parlant pour rien dire, voici un exemple probant tiré d’un article du Devoir daté du 22 mars 2022 : « Ukraine : la défaite de la Russie est existentielle (sic) affirme Mélanie Joly ». C’est quoi au juste une défaite « existentielle » ? La victime est-elle, elle aussi « existentielle » ?

  • Générateur « d’idées » vous dites !

Et puis donner comme nom à ce club sélect « Génération d’idées » ça fait un peu beaucoup prétentieux selon moi. Eux, ils les ont les idées : c’est inné chez eux. Génération d’idées émanant de jeunes personnes universitaires douées. Allez les moins jeunes, tassez-vous, car arrive la jeunesse qui pour une fois a de vraies idées novatrices, modernes et de son temps. Et hop, les vieux, avancez en arrière avec votre radotage et dégagez. Concentrez-vous à jouer au bingo, et à la pétanque ou au mini-putt. Génération « d’idées » : je n’en reviens pas comme choix de nom et du choix de Mélanie Joly comme associée qui va, elle, nous faire grâce généreusement de ses idées révolutionnaires. Pis, me donnez-vous un peu raison ? Enfin !

  • Pour un Québec lucide

Ça me fait penser aux lucides autoproclamés de la droite radicale qui, deux ans avant la fondation de Génération d’idées, soit en 2005, nous avaient pondu une chiure intellectuelle d’à peine dix pages, intitulée : « Pour un Québec lucide ». Pour ces charlatans et démagogues, un Québec lucide doit se faire, comme État, tout petit avec peu de services publics et faire l’éloge des baisses d’impôts, des privatisations, du décloisonnement, de la déréglementation à tout crin, des traités de libre-échange, des lois naturelles du marché, du bienfait des inégalités économiques et du ruissellement de la richesse sur les gueux.

  • Les lucides, un ramassis de faiseux

Faisait partie de ce groupe prestigieux de penseurs qui voulaient éviter la faillite du Québec, Lucien Bouchard, ex-premier ministre péquiste du Québec (faudrait demander à St-Pierre Plamondon ce qu’il pense de Lulu), ex-président de l’industrie pétrolière et gazière du Québec et ex-représentant « syndical » des médecins spécialistes ; Joseph Facal, ex-ministre péquiste (qu’en pense PSPP ?), chroniqueur émérite au Journal de Montréal et professeur à HEC Montréal ; l’ex-sénateur et ex-dirigeant à La Presse, le modèle par excellence de la pensée prête à porter, André Pratte ; les économistes universitaires très sollicités par Jean Charest et Pauline Marois, Pierre Fortin et Claude Montmarquette ; l’ex-ministre libéral des Finances et ex-banquier Guy Saint-Pierre, etc. Comment peut-on sérieusement fonder un groupe de lucides sans la présence d’un banquier, qui pour lui évasion fiscale et paradis fiscaux pour la classe dominante rime avec clairvoyance, liberté individuelle et pragmatique ? C’est pourquoi nos gouvernements démocratiques occidentaux comptent toujours plusieurs ministres issus des merveilleux mondes bancaires et même les premiers ministres et des présidents comme au Canada, en France, au Royaume-Uni, etc.

  • Les mentors du sommet 2011 de Génération d’idées

Mes amis, ça ne fait pas très à gauche quand vos mentors pour le « sommet 2011 » de votre organisme générateur et initiateur d’idées sont des gens comme les ex-ministres libéraux Marc Lalonde et Francis Fox ; de l’ex-président de la Montreal Bank, Jacques Ménard ; de l’ex-vice-président de la Chambre de commerce de Montréal, Éric Prud’homme ; des journalistes Marco Fortier et Jean-François Lépine, etc. Je ne sais pas pour vous, mais moi je m’interroge sur ce qu’est véritablement PSPP au niveau de ses « idées » politiques.

  • Pour une démocratie, mais avec des manifestations tranquilles respectueuses de l’ordre et des lois

Dites-moi ce que vous en pensez ? Lors du mouvement étudiant en 2012, Paul St-Pierre Plamondon en avait ras le bol des manifestations perturbatrices des étudiants. Dans Le Devoir du 4 juin 2012, PSPP a exprimé son exaspération ainsi : « Le point limite est atteint (pour PSPP qui a les nerfs à fleur de peau). Le fondateur de Génération d’idées craint (sic) que le mouvement étudiant ne cède au culte de la désobéissance civile (sic) ». Tout un révolutionnaire qui ne changera malheureusement rien en politique avec de telles idées préconçues. Bien oui, les grosses manifestations paisibles et escortées par une armée de policiers vont énerver l’élite économique dirigeante et ses faire-part politiciens. Monsieur Plamondon, fait savoir que, malheureusement, il faut parfois brasser la cage pour changer les choses et combattre les injustices, les inégalités, la corruption et les liens incestueux entre certains.

  • Le retour des libéraux progressistes ? Hein, quoi ?

Me semble que PSPP avait mieux à faire que de co-signer une opinion publiée dans Le Devoir du 19 août 2013 intitulée : « Le retour des libéraux progressistes ». PSPP, se cherchait-il, en 2013, un poste de ministre libéral ? Ben oui, on l’a vu dans les années suivantes avec Charest et Couillard que les libéraux progressistes étaient bel et bien de retour grâce à l’application de sévères politiques d’austérité socialistes. Dans sa drôle d’opinion, PSPP dit qu’il est possible de ramener le PLQ à gauche. Bonne chance à Paul qui rêve en couleurs. Me semble qu’il y avait plusieurs autres sujets à traiter que de s’épancher sur le PLQ « progressiste » en devenir. PSPP cite alors en exemple dans son texte, les jeunes libéraux « progressistes » qui, pourtant quelques années auparavant, voulaient l’immersion anglaise obligatoire des francophones à la fin du primaire, au nom de la liberté individuelle, et voulaient tripler les frais de scolarité universitaires tellement que : « Charest modère les ambitions des jeunes libéraux » (La Presse, 4 août 2008). Eh, oh, quand c’est rendu que c’est Jean Charest qui tempère vos idées, qu’il considère trop à droite, il y a matière à se questionner.

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